Le grand méchant renard, Benjamin Renner,
éd. Delcourt, coll. Shampooing, dès 5 ans.
Bon, ne cherchez plus la réincarnation du coyote de Bip Bip, je l'ai trouvée! Ce renard-là, il est nul comme renard chasseur de poules, mais alors, il est vraiment très nul! Comme renard tout court aussi d'ailleurs. Il ne sait même pas creuser un tunnel en-dessous d'une clôture, ses "Graouaou!" ne provoquent aucun émoi et il se fait ratatiner par la première cocotte venue. Un loser qui a ses petites habitudes auprès des animaux de la ferme qui, loin de le craindre, prennent plutôt des paris sur ses chances de survie post-intrusion . Pas comme le loup, un vrai pro, celui-là! Les habitants de la forêt se font tout petits dès qu'il se pointe, renard y compris. Le loup, il ne laisse pas vraiment le choix de refuser quand il propose un deal, comme celui qu'il passe avec renard: "Toi qui peux approcher en toute quiétude le poulailler, tu vas voler des œufs, on attend un peux et puis on se partage les poussins". Pas bête, en théorie mais c'est sans compter sur le fait que des œufs pour qu'ils éclosent, il faut les couver, que des poussins quand ça naît, ça appelle "maman" la première personne qu'ils voient, que les losers en fait, ils ont souvent un cœur d'artichaut, que des poussins qui se prennent pour des renards quand ça a une idée derrière la tête, ça ne lâche pas le morceau facilement et qu'une solution extrême doit être envisagée lorsque le loup réclame sa pitance....
Alors, voilà, c'est juste à mourir de rire, les dialogues, les mimiques, le suspens (si si!) et puis la chute (au propre comme au figuré), tout est juste parfait pour la santé des zygomatiques!